Ce que l’argent fait à l’art - mer 28 octobre

, par Jean-Sébastien Zippert

Dialogue entre Christian Bernard et Enrico Lunghi
Mercredi 28 octobre 2015 à 18h30
MUDAM | 3, Park Dräi Eechelen| Luxembourg-Kirchberg

Une conférence proposée par etika-Initiativ fir Alternativ Finanzéirung et le Mudam avec le soutien d’ATTAC Luxembourg

Entrée libre

« Quand les banquiers se réunissent pour dîner, ils parlent d’art.
Quand les artistes se réunissent pour dîner, ils parlent d’argent. » Oscar Wilde

Confusion entre art et luxe, défiscalisation, concurrence entre grands acheteurs et collections publiques… Si l’art et l’argent n’ont jamais été deux mondes étanches, ces dernières années ont vu de grands bouleversements qui interrogent la capacité des artistes à créer autre chose que des produits spéculatifs ou des suppléments d’âme pour les 1 % qui possèdent désormais 50 % des richesses mondiales.

Dirigeants de musées d’art contemporain de renommée internationale, Christian Bernard et Enrico Lunghi nous feront part de leurs réflexions sur le phénomène de ‘blockbusterisation‘de l’art contemporain, sur les mutations du mécénat de Peggy Guggenheim à Bernard Arnault, sur l’influence croissante des freeports dans le marché de l’art, mais également sur la paupérisation des musées publics d’art contemporain.

Né à Strasbourg en 1950, Christian Bernard a dirigé la villa Arson à Nice et a été conseiller pour les arts plastiques de la région Rhône-Alpes. En 1994, il a fondé le Musée d’Art moderne et contemporain (MAMCO) à Genève qu’il dirige depuis. En 2008 et 2009, il a été le directeur artistique du Printemps de Septembre à Toulouse, et, en 2009 toujours, le commissaire d’exposition du pavillon français à la biennale de Venise, pour l’installation de Claude Lévêque.La ville de Paris lui a également confié la direction artistique du projet de commande publique d’œuvre d’art pour l’aménagement de la ligne du T3, ouverte en décembre 2012. Il s’autorise une liberté de parole qu’on rencontre rarement dans le monde de l’art contemporain, comme en atteste le fait qu’il soit l’une des rares personnes issues de cet univers à avoir signé la tribune intitulée L’art n’est-il qu’un produit de luxe ?


Né à Luxembourg en 1962, Enrico Lunghi est un passionné d’histoire de l’art. Il a d’ailleurs consacré ses études à l’Université de Strasbourg de 1984 à 1991. À son retour au Luxembourg, il est collaborateur scientifique au Musée national d’Histoire et d’Art puis dirige, de 1996 à 2008 le Casino – Forum d’art contemporain. En 2009, il prend la direction du Musée d’art moderne Grand-Duc Jean (Mudam) et est reconduit à ce poste en novembre 2013. Ancien collaborateur au Luxemburger Wort il a été président de l’IKT (International association of curators of contemporary art) de 2006 à 2011 et a été commissaire pour le Luxembourg à la Biennale de Venise en 1995 (Bert Theis : Potemkin Lock), en 1999 (Simone Decker : Chewing and Folding Projects) et en 2007 (Jill Mercedes : Endless Lust).