Climate Alarm (8 déc 2018)

, par Ekkehart Schmidt






















INFOS PRATIQUES :

Rendez-vous le samedi 8 décembre au Parking du Glacis à 14h00.
À l’occasion de la marche pour le climat, le transport est gratuit sur tous les réseaux de transports publics nationaux : AVL, CFL, Luxtram, RGTR, TICE.
Pour ceux qui viennent en train, à partir de la gare centrale, prenez les bus numéro 2, 18, 194 ou 120 jusqu’à l’arrêt “Limpertsberg, Parking Glacis”.

La marche partira du parking du Glacis à 14h30. Elle arrivera à la Chambre des Députés à 16h où se tiendra une action symbolique. Une agora citoyenne aura lieu à la suite avec des boissons chaudes offertes. Dispersion à 18h.

Prenez de quoi vous faire entendre ! (sifflets, casseroles, instruments de musique,...)

Les vélos sont évidemment les bienvenus. Suite à la marche vous êtes invité.e.s à l’Altrimenti à 19h par SOS faim pour fêter ses 25 ans.

Manifeste :

Le 9 septembre 2018, le secrétaire général de l’ONU a enclenché un compte à rebours : nous avons jusqu’en 2020 pour garder le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C. Passé cette date, si aucune mesure forte n’est prise pour changer la trajectoire de nos émissions de gaz à effet de serre, le changement climatique sera devenu incontrôlable. Un mois plus tard le nouveau rapport du GIEC renchérissait en dévoilant que les 1,5°C seraient atteints dès 2030 si nous suivons la trajectoire actuelle.
Et depuis ?

Rien.

Quelques publications et commentaires affectés des médias et des gouvernements, quelques décisions à la marge comme l’interdiction du plastique, ou pire quelques révélations stupéfiantes comme la duplicité du syndicat patronal européen « Business Europe », dont fait partie la « FEDIL » le syndicat patronal luxembourgeois, qui soutient les accords de Paris en façade pour mieux les torpiller en coulisses.

Le poids de la finance dans le dérèglement climatique

Mais bien au-delà des lobbies patronaux, c’est le monde de la finance qui pèse de tout son poids sur le climat. De grandes banques par l’initiative Fossilbanks ou le premier fonds d’investissement mondial BlackRock investissent encore et toujours massivement dans les énergies fossiles y compris dans les plus controversées comme l’exploitation des sables bitumineux ou les forages dans l’Arctique.

Entre 2015 et 2017, 36 banques du secteur privé mondial ont elle seules investit345 milliards de dollars US dans des projets et des entreprises de combustibles fossiles extrêmes. De nombreux acteurs de cette finance noire sont présents dans la place financière et doivent rendre compte de leur responsabilité, responsabilité largement masquée sous une communication visant à« verdir » la réalité, voire via la propagation d’un discours schizophrène de ces mêmes acteurs en matière de durabilité.

Le déni climatique règne toujours en maître

Pourtant, les experts ont listé les mesures à prendre, celles-ci ont été classées et chiffrées. Les analyses financières rapportent un retour sur investissement positif pour l’ensemble de nos sociétés. Que l’on parle du GIEC, du Pacte Finance Climat ou du SHIFT Project, les solutions abondent pour avancer vers la justice climatique et sociale, mais elles se heurtent toutes au même mur : les traités européens actuels imposent de considérer les investissements pour le climat comme du déficit public alors qu’il s’agit de notre avenir commun.

Devant le silence climatique, les citoyen.ne.s sont la seule source d’espoir

Cette conscience de l’urgence déjà présente chez les communautés indigènes, le monde paysan et les activistes des pays du Sud commence enfin à soulever les masses dans l’hémisphère Nord. Depuis le mois de septembre 2018, les initiatives se multiplient. Les marches pour le climat vont réunir 120 villes dans plus d’une dizaine de pays le 8 décembre prochain. Le mouvement insurrectionnel “Extinction Rebellion” prend de l’ampleur au niveau mondial, tout comme les grèves pour le climat de la lycéenne Greta Thunberg qui depuis la rentrée refuse d’apprendre pour son futur tant qu’il ne sera pas certain qu’elle en ait un.

Voilà pourquoi le collectif “Rise for Climate” et les ONG Frères Des Hommes (FDH), CELL, etika, Attac et Eurosolar vous donnent rendez-vous le 8 décembre 2018 à 14h, place du Glacis à Luxembourg, pour sonner l’état d’urgence climatique et mettre la pression sur nos gouvernements qui négocieront pendant la COP24 en Pologne. La marche se terminera devant la chambre des députés par une agora citoyenne.

En cette journée de mobilisation, les transports publics de 2de classe seront gratuits au Grand Duché du Luxembourg, les bus Regiozone restant payants. Comme il s’agit d’une initiative citoyenne en partenariat avec des ONGs, les partis politiques sont les bienvenus mais doivent rester à l’arrière du cortège.

Puisque les pouvoirs politique et économique refusent de s’engager pleinement dans la guerre contre le changement climatique, les citoyen.ne.s les mettront systématiquement face à leurs responsabilités. Le silence climatique n’a que trop duré, citoyen.ne.s tirons le signal d’alarme !

Article du 3 décembre 2018