Monde en doc : "L’homme qui répare les femmes" (7 févr)

, par Ekkehart Schmidt

En collaboration avec la Cinémathèque et ATTAC Luxembourg, et en partenariat avec le Collège des Bourgmestre et Échevins de la Ville de Luxembourg et PADEM, nous projetterons le lundi 7 février 2022 à 20h30 dans la série "Monde en doc" le film :

"L’homme qui répare les femmes - La colère d’Hippocrate"

Belgique / 2015 / 114 minutes / Thierry Michel et Colette Braeckman

Le film documentaire à travers lequel le réalisateur belge Thierry Michel donne la parole aux femmes victimes de viols à l’Est du Congo ravagé par des conflits, mais aussi à Denis Mukwege, prix nobel de la paix (2018), a soulevé l’émotion du public, lors des premiers projections.

Le documentaire se focalise sur les violences sexuelles qu’ont subies les femmes à l’Est du Congo où les conflits avaient fait ravage durant vingt ans entre rebelles et militaires. La région de Kivu détient la majorité des réserves mondiales de Coltan. Les exploitations illégales de ce minéral encouragent le maintien d’armées étrangères sur place.

Dans ce contexte, un homme, le gynécologue Denis Mukwege, médecin chef à l’hôpital de Panzi (Sud Kivu), soigne depuis 1999 gratuitement des femmes victimes de violences sexuelles. Vagins détruits et âmes mortes. Le gynécologue recoud et répare. Et lutte pour mettre fin aux atrocités et dénoncer l’impunité dont jouissent les coupables.

A travers des témoignages recueillis auprès de femmes victimes de viols, le documentaire s’indigne du sort de ces femmes violées et doublement exclues par leurs familles et par la société. Il dénonce l’atrocité et l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces actes de violence sexuelle.

Engagé dans une lutte pour prévaloir les droits des femmes violées, le docteur Mukwege, réputé pour être "l’homme qui répare les femmes " est menacé de mort et a fait l’objet d’une tentative d’assassinat.

Sous protection sécuritaire, le gynécologue était au chevet des victimes de violences sexuelles qu’il a accompagnées pour recouvrir leur dignité. Mais le film montre aussi la force qui peut naître lorsque les gens se rebellent contre un mauvais sort.

Dans un premier temps, le film ne peut pas être diffusé au Congo car, selon le gouvernement, il donne une mauvaise image de l’armée. Pourtant, comme le souligne Mukwege, il peut contribuer à mettre fin à cette pratique du viol comme arme, qui menace de détruire non seulement les femmes et les mères, mais aussi leurs maris, leurs enfants et finalement toute la communauté.

Entretien avec le réalisateur et bande annonce officiel du film
Tickets en ligne et à la caisse du cinéma.

Dans le cadre du régime 2G+ (applicable dans les cinémas depuis décembre), une personne doit bénéficier d’un schéma vaccinal complet ou être guérie, comme avec le précédent régime 2G. Un test négatif n’est donc pas accepté pour les personnes non vaccinées. Mais une contrainte supplémentaire existe : la personne doit bénéficier d’une dose de booster (le +). Sinon, elle doit effectuer sur place un autotest. Concernant la Cinémathèque il est assez probable que le 2G+ va être remplacé par la règle de distanciation de deux mètres avec places assises et port du masque.